Moratoire sur A69 : soutien aux grévistes de la faim

À l’occasion du 23è Festival Vallespir Terres Vivantes

Article publié sur
Le Petit Journal - Pays Catalan

N°862 :

L'alimentation a été au cœur des 3 jours d'animations variées concoctées par «Vallespir Terres Vivantes» à l'occasion du 23ème Éco Festival.
Lors de l'Éco Festival de Céret, après «Urgence, l'eau» en 2022, le thème choisi cette année par l'association à l'occasion de la 23e édition déroulée sur 3 jours est «De la terre à la fourchette». Près de 30 stands ont présenté leurs productions, leurs savoir-faire, du bois flotté, gite bio-climatique, fermentation végétale, restauration événementielle ou ateliers de cuisine bio, mais aussi le Pays méditerranée avec le «Projet alimentaire territorial» et les diverses associations locales de défense de l'environnement. Bref, tout le bio du territoire était là, durant 3 jours.

Lors de la journée du dimanche, la politique s'est aussi invitée avec l'A 64. La photo jointe réunit autour d'un arbre symbolique les soutiens depuis l'Éco Festival de Céret aux 14 personnes en grève de la faim et aux grimpeurs qui occupent les arbres sur le tracé du grand projet inutiles de l'A69 entre Castres et Toulouse.
Si l'ensemble des composantes impliquées dans la défense de l'environnement, pour la préservation du vivant et du climat, est unanime : le projet est écocide, inutile et coûteux, la construction de l'autoroute A69 Toulouse-Castres doit être impérativement abandonnée.

La Présidente du Conseil Régional de la nouvelle région Occitanie Carole Delga se positionne pour l'A69 au travers des arguments de désenclavement, et de développement territorial et économique. Selon «les anti A 69», elle oublie de dire qu'une nationale publique et gratuite existe déjà qui joue parfaitement son rôle, et que la modification de son tracé et son déclassement en départementale rendra l'utilisation de l'autoroute presque obligatoire (elle ferait partie des autoroutes les plus chères de France). Elle oublie également de dire que le développement économique dont elle parle se fera à grands coups de Mac-Do ou de plateformes logistiques, que les quelques minutes chèrement gagnées se feront au détriment des paysans spoliés de leurs terres et de la biodiversité (plus de 400 ha de terres détruites)... En bref et plus honnêtement parlant, cette autoroute financée à coup de millions d'euros d'argent public ne servira qu'à enrichir les concessionnaires et à soutenir le marché de l'automobile.

Les recours juridiques toujours en cours actuellement n'ont pas empêché le démarrage du chantier, des hectares de terres sont déjà terrassés, des arbres centenaires sont déracinés, des bois sont rasés, des maisons sont démolies, des modules en béton voient le jour. C'est la course à la montre pour rendre le projet inéluctable, un passage en force, un véritable déni de démocratie.

Thomas Brail ne s'alimente plus depuis le 31 août soit maintenant presque 5 semaines.
Il y a peu, Thomas Brail a été délogé de force de son arbre devant le ministère des transport à Paris, un autre grimpeur a été placé en garde à vue, 14 militants poursuivent vaille que vaille leur grève de la faim au risque de leur santé et de leur vie... Ils demandent dans une lettre à Carole Delga une médiation afin de suspendre les travaux.

PL